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ACCEPTER N'EST PAS ABANDONNER

Dernière mise à jour : 11 févr. 2021

C’est souvent quand on pense qu’il n’y a plus rien à faire, qu’on accepte ce qui est pour ce que c’est, qu’on lâche prise, qu’on se dit que c’est ainsi, que là commence cette dernière phase de résilience permettant le bien-être. Il n’est pas question de renoncer, mais plutôt de voir les choses avec réalisme et de sortir de l’obstination afin que d’autres avenues se présentent.


D’aucuns me diront que c’est plus facile à dire qu’à faire ! Qui suis-je pour avoir de telles prétentions ? Eh bien, une personne comme n’importe quelle autre, une femme comme n’importe quelle autre, qui a vécu beaucoup de choses, comme bien du monde ! Et j’ai remarqué dans ma vie que lorsque j’arrêtais de me battre et de refuser ce qui se passait, lorsque j’observais la situation telle quelle, d’autres choses arrivaient. Un exemple ? Je vous mentionnais que j’avais vécu pas mal de choses, n’est-ce pas ? Eh bien, une fois, j’étais au bord du gouffre. Je n’avais plus un sou, toutes mes cartes de crédit étaient pleines. Je n’avais plus de travail et bien des factures à payer. J’étais très proche de… la rue ! Rien dans le frigo, rien dans mon portemonnaie… Et lorsque j’ai réalisé l’ampleur de cette réalité : incapable de travailler car en épuisement professionnel, incapable de payer mes factures car incapable de travailler, me demandant si je pourrai me nourrir la semaine suivante car incapable de gagner ma vie, j’ai réalisé que j’avais tout perdu ! Et ce n’était pas juste une histoire matérielle. Je n’avais plus un sou certes, mais je n’avais plus non plus la capacité mentale de travailler. J’avais vraiment un gros problème. Jusque-là j’essayais encore et encore « de travailler », « de faire des choses ». Et alors que je réalisais que j’en étais totalement incapable et que je l’acceptais enfin, une maison de crédit m’a offert une carte de 1000$, je ne savais pas d’où cela sortait. Cela m’a dépannée pour le temps nécessaire à trouver une autre solution.


J’en ai bien d’autres des exemples, mais celui-ci était particulièrement impactant ! L’idée ici est que le fait de reconnaitre la situation telle quelle est ne revient pas à renoncer, à être impuissant. Dans mon cas, lorsque j’accepte les situations, je ne cesse pas d’être en mode résolution de problème pour autant. Par contre, accepter permet de s’atteler au vrai problème. Dans mon exemple, le besoin du moment était assurément le repos, c’était une priorité. En ayant cette aide, j’ai pris du temps pour cela. Mais tant que je me battais à tenter de gagner ma vie, je m’épuisais davantage et je ne gagnais pas ma vie. Je ne retrouvais pas de travail, car comme vous le savez, ça parait dans la face des gens quand ça va vraiment mal. Ça se transporte jusque dans les salles d’entrevue et vous connaissez ce qui arrive alors…


La vie n’est pas un long fleuve tranquille et lorsqu’elle l’est on s’y ennuie ferme. Le bonheur ne réside pas dans une bulle de verre protégé de tout mais dans la réalisation d’objectifs où on relève de réels défis, où on se surpasse, où on traverse des choses qu’on pensait ne jamais pouvoir traverser. Ça vous est sûrement déjà arrivé(e) de ressentir la satisfaction véritable, intérieure, d’avoir franchi quelque chose qui vous apparaissait pourtant insurmontable au départ. Si cela ne vous est jamais arrivé, désolée mais c’est que vous ne vous êtes pas mis(e) au défi et votre bonheur est alors bien fragile.


Faut-il alors vivre des choses dramatiques pour être heureux ? Certains diront que oui. Je dirais que le problème n’est pas tant de vivre des choses dramatiques, car qu’on le veuille ou non, c’est ainsi. On en vit tous, et plusieurs fois dans notre vie en plus. L’important c’est plutôt de savoir combien de temps on va mettre à s’en relever et si on va vraiment en grandir. Notre processus de résilience est-il toujours efficace ? Non, parfois on patauge complètement dans la semoule. Et c’est normal, quand on est affecté(e), le fait d’être ébranlé(e) nous empêche totalement d’être réaliste et objectif face à la situation. Le temps, mais aussi parfois l’accompagnement, fait toute la différence. Et ça commence par l’acceptation de ce qui est, tel que c’est. Ça, c’est une force inestimable.


Dans la nature, les animaux l’ont très bien compris. Lorsqu’une proie n’a plus aucune chance, elle le sait, elle cesse de se débattre. La finalité est qu’elle sera probablement tuée. Ce faisant, elle a aussi une petite chance que son sort soit différent. Le prédateur peut décider de lâcher prise lui-aussi. L’espace d’un instant, croyant sa proie enfin acquise, il relâche son emprise et offre une chance insoupçonnée à sa proie de se sauver. Certaines personnes victimes d’agression ont également agit ainsi, laissant croire que leur sort était scellé, l’agresseur se croit plus fort et relâche son emprise, le temps idéal de prendre la fuite. C’est brillant. Je ne mentionne pas qu’il faudrait le faire en toutes circonstances, mais voir les choses très objectivement sans se battre contre permet d’ouvrir d’autres voix, d’autres possibilités, d’autres idées, d’autres stratégies qu’on ne pourraient trouver autrement.

Un autre exemple, on ne peut pas sortir d’un sable mouvant en se débattant ! Accepter le fait d’être pris dans un sable mouvant ne s’arrête évidemment pas là. Il faut évidemment se mettre en action, car on n’en sortira pas tout seul sans rien faire. En restant calme et en étudiant la situation telle qu’elle est, on a plus de chance d’en sortir. Accepter la situation ne veut pas dire renoncer à s’en sortir !



C’est donc en voyant les choses telles qu’elles sont qu’on pourra le mieux trouver la meilleure ressource de résilience à exploiter. Tout simple, mais si compliqué à appliquer !

Bonne résilience !


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