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C'EST QUOI LA RÉSILIENCE ?

 

La résilience réfère directement à la capacité de rebondir suite à des évènements difficiles, voire traumatiques. On s’attend à ce que les personnes fonctionnent. Mais souvent, elles tendent à revenir à l’état initial, comme avant, comme si rien ne s’était passé. Où encore elles ont figés juste au moment où la difficulté est survenu. Enfin, on veut bien que la personne y ait grandi, mais on s’attend à ce qu’elle fonctionne comme avant tout de même. Ça, ce n’est pas de la résilience, c’est de la résistance, la première étape avant d’aller plus loin. Pour une résilience bien développée, il est important d’avoir été ébranlé et d’être parvenu à grandir. Ce n’est pas chose facile. Prendre le temps de vivre les sensations qui accompagnent ces évènements est bien souvent proscrit. Pourtant c’est une étape indispensable. Ce n’est pas qu’il faille absolument souffrir pour avancer, évidemment non. Par contre, lorsqu’on parle d’atteinte traumatique, il y a souffrance, de toute manière. C’est l’éloigner de soi qui pose problème.

 

La résilience nécessite une transformation.

 

Souvent, les personnes parviennent à bien fonctionner. Elles réussissent à vivre la vie qu’il faut vivre ou à tout le moins celle qu’il est important de montrer. Jusqu’à ce que de petits évènements, intenses ou pas d’ailleurs, viennent faire basculer la marmite. Pourtant, tout roulait rondement… pendant un certain temps. Pourquoi cette force ne persiste-t-elle pas ? Souvent c’est parce qu’on a fait beaucoup, mais qu’on a oublié d’être. Qu’est-ce que cela veut dire ?

 

La résilience c’est aussi s’occuper de l’ÊTRE.

 

Actuellement dans la résilience, ce qu’on observe ce sont des personnes qui fonctionnent, qui se relèvent et continuent leur travail. L’être humain est une véritable force de la nature. Les personnes répondent bien aux obligations diverses, et tout le monde s’en félicite. On joue son rôle, bien comme il faut. Ça, c’est ce qu’on voit. Mais il y a aussi ce qu’on ressent. Cela n’est que très peu abordé. Ni l’entourage, ni la personne elle-même ne vont aborder la chose… justement, car il faut fonctionner. Personne n’en parle aussi, car cela ferait jaillir toutes les sensations qu’on veut éviter justement. Et à la longue, la capacité même d’en juger est minée. La personne n’est même plus en mesure de comprendre ce qui lui arrive. Il faut s'occuper de ce vécu, de sa présence. Il est important de l'entendre, afin de le libérer. Une mise en mouvement s'avère nécessaire mais elle doit être précédée de cette écoute du vécu douloureux.

En savoir plus sur la résilience telle qu'envisagée ici

 

OUBLIER D’ÊTRE FAIT PERDRE SA CAPACITÉ D’AGIR.

 

Ne pas montrer ce que l’on ressent, par pudeur, par protection éventuellement, ne veut pas dire qu’il ne faut rien sentir. Et ne pas vouloir sentir ne veut pas dire non plus qu’il ne se passe rien en nous. Avec le temps, à force de fonctionner sans s’arrêter pour sentir, que ce soit parce qu’on s’y refuse ou parce qu’on ne sent tout bonnement rien, il devient alors impossible de ressentir quoi que ce soit. Des personnes bien intentionnées vous proposent d’exprimer ce que vous ressentez ? Et alors c’est un blanc (ou un noir !) complet ? Alors, se faire dire d’exprimer ses émotions au mieux, ne veut rien dire, et peut parfois générer de la colère. La colère par contre est une émotion, c’est une bonne chose qu’elle puisse surgir. Au moins on sent quelque chose ! Cependant, souvent elle sert à masquer tout ce qu'on ne veut pas toucher. En plus elle est souvent non reconnue et refoulée profondément, comme toutes les autres émotions ! Ne plus rien sentir, c’est parfois la seule possibilité de continuer malgré l’insupportable situation, surtout quand on ne s'y sent pas compris. C’est un excellent mécanisme de défense… temporaire ! Moins on écoute ce que l'on ressent, plus cela prend de l'ampleur. La douleur intérieure prend de telles proportions que justement, cela devient démesuré même pour soi-même. Le travail pour récupérer est alors plus long et en attendant, on perd de plus en plus ses fonctionnalités. On perd sa capacité d'agir. On risque même d'y perdre son emploi.

 

ÉVITER DE SENTIR EST UNE PROTECTION… TEMPORAIRE !

 

Cela permet de continuer de fonctionner, et c’est essentiel dans notre monde actuel. Ne rien sentir est un processus de survie très adapté quand il s’agit de se sauver d’un danger imminent. La douleur n’aiderait pas à fuir, il vaut mieux ne rien sentir. Par contre, cela ne peut durer qu’un temps, celui d’une récupération normale de ses fonctions. C’est important d’avoir du repos salutaire avant de reprendre sa route. Pourtant certaines personnes vont continuer à « faire », à être dans l’action, même quand le temps de la récupération est passé. À l’intérieur d’elles-mêmes, il n’y a pas de place pour ressentir les choses. Ces personnes peuvent faire cela pendant très longtemps. C’est cela qui sera problématique. Dans une telle situation, c’est la survie qui prévaut. C’est un peu comme si on continuait à marcher avec un plâtre à la jambe alors que l’os s’est bien reconstitué. À la longue on ne parviendra plus à marcher sans le plâtre ! Lorsqu’il y a survie pourtant il n’y a pas de vie ! C’est un peu comme si le « bouton réaction » était enfoncé et bloqué dans cette position. Il faut alors réagir constamment, le repos est impossible.

On utilise les ressources personnelles à sa disposition pour continuer à faire son travail, répondre à ses obligations et se dire que tout va bien tout de même ! Mais comme il n’y a pas de plénitude, de bien-être intérieur, il n’est pas possible de recharger ses batteries. Un jour, plus rien ne fonctionne, le corps n'en peut plus.

 

EN RÉSISTANT, ON PERD SES RESSOURCES AU LIEU DE LES RENOUVELER.

 

Toutes les énergies sont déployées à tenter de rester debout. Et il arrive un jour que le sac de ressources soit vide. De fait, le système tiendra plus ou moins longtemps. Mais à attendre, un beau jour, alors que ça « fonctionnait », ça ne fonctionne plus justement. Plus rien ne va. La personne s’enlise comme dans un sable mouvant. Plus elle tente d’en sortir en se débattant et plus elle s’enfonce. Pour s’en sortir, il faut démarrer de soi, plutôt que de l’extérieur. Il faut commencer par entendre ce qui se vit en soi, en étant bien accompagné. Beaucoup de personnes pensent que leur souffrance au travail est illégitime et qu'il vaut mieux la masquer, comme une vilaine tare qu'il ne faut pas montrer. La souffrance est pourtant présente chez tout le monde, et n'a pas à être jugée. Il n'y a pas de souffrance plus valable qu'une autre. Résister, bien que cela paraisse comme un signe de grande force est en fait le signe d'un manque de force et de ressource pour traverser ce qui est légitimement ressenti. Être fort, c'est pouvoir vivre ce qui se joue en soi. En cela on reconstruit ses ressources.

LA RÉSILIENCE DE L’ÊTRE EST ACCESSIBLE À TOUS !

 

Durant de nombreuses années, je me suis intéressée au potentiel de bien-être des personnes qui développent leur résilience. La bonne nouvelle c’est que tout le monde commence le processus. J’ai pu constater qu’il y a bien des variantes entre ne pas parvenir à remonter et faire une belle croissance post-traumatique. Selon la manière dont on a été blessé et ce qui nous semble perdu, et selon nos atouts personnels, les réactions seront différentes. On n’est pas « non résilient » ou « tout à fait résilient et bien malgré tout ». Ce scénario n’existe que dans les films. Il y a différentes manières de réagir. Ce qui est important par contre, c’est d’identifier les pertes dont on ne s’est pas vraiment rendu compte ou qu’on n’est pas parvenu à prendre le temps de digérer. On peut ainsi mieux comprendre le mode de réaction qui s’y rattachera et qui représentera un obstacle au développement. En déterminant plus clairement le vécu intérieur suite à une situation traumatique, on peut plus facilement se reconstruire. D’ailleurs les spécialistes de la question parlent maintenant de résilience assistée, pour aider les personnes à la mettre en place, la soutenir, la développer.

 

 

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ACCÉDER À L’INTÉRIEUR, C’EST CONTACTER SES ÉMOTIONS.

 

Pour que la résilience soit solide et durable, il faut aborder être, c'est-à-dire considérer aussi ce qui se passe à l’intérieur. Il faut donc pouvoir toucher à ce qui fait mal. Il faut se sentir en sécurité pour cela. Et il faut se sentir bien épaulé également. D’où l’importance des séances en individuel et des séances de jeux de rôle en groupes. Traverser les évènements en étant supporté et en trouvant de nouvelles stratégies adaptatives permet le soulagement. Certaines personnes ont du mal à entreprendre ce genre de séance par peur de contacter quelque chose de gros, de douloureux, d’où elles auraient l’impression de ne pas pouvoir revenir. C’est oublier qu’en fait cette perception contrôle le moindre de nos gestes même si on tente de bien la camoufler. Et c’est aussi donner la place à une intensification des symptômes à long terme, jusqu’à ne plus fonctionner du tout. S’il est vrai qu’on peut toujours attendre, pourquoi ne pas profiter pleinement de sa vie pendant si longtemps ? En séance, lorsque bien soutenu, c’est le but, à partir du moment où on se permet de toucher à son vécu émotionnel, il est possible d’intégrer de nouveaux états pour pouvoir être et non plus seulement fonctionner. C’est ce qui vous est proposé ici. Et il n'est pas besoin d'entrer en détail dans la situation douloureuse. Les personnes n'ont pas besoin de décrire encore et encore la scène qui leur a fait si mal. Cela peut être bénéfique, mais cela peut être évité aussi lorsque le corps s'y refuse. Brusquer les choses et s'imposer de revivre les évènements n'est pas un objectif louable. La mise en mouvement physique et je jeu de rôle font le travail de détacher les émotions et d'en permettre d'autres plus adaptées. On n'a pas besoin de toujours comprendre pour changer, par contre il est toujours nécessaire de sentir. Le contact avec ses émotions est primordial, à condition d'être bien accompagné.

 

 

DESCRIPTION DU LOGO

 

Resileste est en fait la contraction de Resilience et de être en grec (êtes, serez, avez, appartenez, soyez... à la deuxième personne du pluriel). Le terme suggère le mouvement de résilience chez les individus. "Vous êtes résilients, soyez résilients". Mais c’est aussi la résilience de l’Être, l’individu, de ce qui est perçu à l’intérieur de soi. Le logo représente alors une résilience intérieure de la personne.

Il représente aussi une forme de croissance. En effet la résilience n’est pas linéaire et instantanée. Il s’agit d’un processus fluctuant avec ses hauts et ses bas où il n’est pas toujours agréable de naviguer. Mais telle la fleur qui sort de terre, faisant face à toutes les intempéries sans pouvoir s’en échapper, elle persiste et se déploie plus ou moins rapidement selon le degré d’hostilité ou d’agréabilité de son environnement. Lorsque l’environnement lui sera trop hostile, elle stagnera pour ne reprendre sa croissance que lorsque le moment y sera propice. La résistance chevronnée avec une tentative de toujours bien fonctionner, d’avancer, s’effrite par l’air aride du temps. La personne s’écroule ensuite par épuisement des ressources intérieures.  La résilience se nourrit des expériences pour se déployer. Au plan humain c’est ce genre de résilience qui permettra de traverser les différents écueils de la vie avec toujours plus de force intérieure.

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