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Fais à toi-même ce que tu attends que les autres fassent pour toi

Si les organisations arrangeaient les lieux et les méthodes de travail pour que tout le monde s’y sente bien, ce serait merveilleux, n’est-ce pas ? Un milieu où vous avez le temps de réfléchir, où vous n’êtes pas surveillé(e) pour vos 3 min de retard au boulot, où on ne vous demande pas de faire le travail de 3 personnes parce que les coupures vous ont permis à vous de rester en poste, chanceux(se) !


Ce serait vraiment agréable un milieu où les obligations familiales seraient intégrées à la réalité terrain. Quand il faut aller chercher votre enfant malade à l’école, ou encore êtes coincé(e) parce qu’il ou elle n’a pas d’école, les fameuses journées pédagogiques ! Ou encore, lorsque mère nature s’est déchainée et que les écoles sont fermées, mais que vous, vous ne pouvez pas ne pas aller au travail. Parce que c’est dangereux d’amener son enfant à l’école parfois, mais pas d’aller au travail, c’est bien connu !


Bien des choses pourraient être différentes en milieu de travail, et un brin de compréhension supplémentaire venant de superviseurs et employeurs ferait toute la différence.

Mais quand on voudrait que les autres respectent nos besoins, faudrait aussi savoir les respecter soi-même. L’un n’empêche pas l’autre et ce n’est pas parce qu’on va prendre soin de soi, trouver de l’aide quand on en a besoin, que ça désengage les employeurs de faire ce même effort. Mais pourquoi le faire si la première personne intéressée, vous en l’occurrence, ne trouvez pas le moyen de prendre la part qui lui revient ?


S’offrir les conditions gagnantes sans attendre que le milieu change serait sûrement mieux. Cependant, avez-vous remarqué comment la responsabilité d’une vie agréable ressemble à une balle de ping-pong ? Les employeurs renvoient aux employés la responsabilité de prendre soin d’eux chez eux pour qu’au travail ils aient toute leur attention sans les pressions hors travail. Les employés renvoient à l’employeur la responsabilité de prendre soin d’eux au travail pour que chez eux ils n’aient pas la pression d’un travail stressant et prenant.


Bien souvent aussi, chacun ferme les yeux et attend que l’autre dise ce qu’il faut, comprenne à travers les lignes ce qui n’est pas dit, mais fort probablement pressenti. Tout à chacun, une fois les yeux et les oreilles un peu plus ouverts, peut voir quand ça ne va pas, chez soi comme chez les autres. Pourtant il a cette tendance à croire que « si je ne vois pas quelque chose, cela n’existe pas ! »


Bien souvent aussi, il faut trouver le moyen de se débrouiller seul(e). Plusieurs choses désagréables, déstabilisantes, vraiment affectantes peuvent arriver coup sur coup, mais il faudrait l’envisager seul(e), parce que pris isolément, chaque évènement représente un défi dont on peut avoir la fierté de s’être relevé(e). Et bien souvent, on attend tellement longtemps, tellement d’être au bout du rouleau qu’on n’est plus efficace au travail, qu’on s’y sent très mal et qu’on ne parvient même plus à prendre la bonne décision d’être aidé(e).


Dans certains cas, les choses se dégradent au travail à la suite d’évènements difficiles personnellement, mais on pourrait penser que c’est une accumulation bien malencontreuse des évènements. Lorsqu’une personne est au bout de son rouleau, elle ne parvient plus à discriminer les choses adéquatement. Cela veut dire qu’elle ne parvient plus à voir que ses attitudes, ses comportements ont changé en regard de ces premiers évènements personnels très troublants.


S’il est vrai que certaines organisations pourraient réagir bien plus respectueusement face aux situations personnelles très affectantes, elles n’ont pourtant pas à prendre la responsabilité des impacts au travail qui reviennent à la personne elle-même. On peut soutenir la personne, mais cela ne veut pas dire accepter certains écarts. Dans de telles situations, il revient à l’individu de prendre un congé pour récupérer.


Cela devient bien compliqué quand il faut payer les factures et que travailler un peu permet de ne pas sombrer totalement. En effet, la personne n’est plus efficace, mais a besoin de faire des choses. Que faire alors ? Tout le monde vit des problèmes, cela fait partie de la vie. Mais lorsqu’on ne prend pas le temps de récupérer à chacun d’entre eux, alors on a l’impression d’une accumulation et là tout déboule. S’obliger à ralentir un peu pourrait faire toute la différence.


En étant honnête avec soi-même et en prenant le temps lorsque c’est réellement le temps, bien entendu qu’il y a des impacts financiers, mais ce n’est pas à l’employeur de les assumer, mais bien plus à un système d’assurance qui pourrait couvrir les arrêts nécessaires. D’ailleurs, ces assurances sont partagées par l’employeur et l’employé(e). Mais pas tout le temps…. Il faut comprendre néanmoins que ces aides ne peuvent couvrir 100% des gains habituels, chacun doit faire sa part. Mais avec un petit calcul rapide, on peut réaliser qu’il sera moins couteux de s’occuper de soi tout de suite que d’attendre d’être vidé(e) complètement. C’est mathématique.


Certaines personnes sont très bien entourées. On met à jour bien souvent les situations où l’employé(e) est laissé(e) à lui(elle)-même. Mais il y a aussi beaucoup de situations où l’employeur soutient énormément, et psychologiquement et monétairement. Sachez que ce n’est pas gratuit pour une organisation d’amener ces soutiens. Mais certain(e)s pourraient penser que c’est un du ! D’autres nourrissent leur orgueil et veulent prouver qu’ils(elles) sont capables de fonctionner malgré le fait que tout le monde autour voit tout le contraire. Ensuite, lorsque tout le monde s’énerve et prend les mesures qui s’imposent, les personnes crient à l’injustice !

Attention, il y a des injustices, malheureusement. Mais il y a aussi des situations où on pourrait commencer à faire tout autrement et y gagner beaucoup au lieu de s’obstiner. La fameuse maxime « fais à toi-même ce que tu veux que les autres fassent pour toi » prend tout son sens. On ne peut attendre l’attention des autres que lorsqu’on sait se l’accorder soi-même. Cela revient à s’aimer soi-même en tout premier lieu. Ce n’est pas de l’égocentrisme. Avez-vous vu les informations de sécurité dans les avions ? On met son masque à oxygène en premier avant de mettre celui de l’enfant. Même si on manque cruellement d’air et que c’est difficile, il faut d’abord s’occuper de soi pour être pleinement disponible à l’autre ensuite. On ne sera utile à personne autrement.


Si vous ne gagnez pas suffisamment d’argent pour couvrir les éventualités de difficultés, il vous revient de contracter une assurance pour cela. Vous n’avez même pas ce qu’il faut pour payer l’assurance ? Lorsque vous perdrez votre emploi, dites-vous que ce sera encore pire ! Lorsqu’au bout du rouleau, vous serez en arrêt de travail pendant plusieurs mois, ce sera bien pire ! Ça ne vous arrivera jamais ? Ha la pensée magique, si seulement cela suffisait !

Dans mon bureau, c’est tout le contraire que je vois…. Chacun fait ses choix, mais le message important à retenir est qu’il faut savoir s’occuper de soi en temps et lieu sans attendre que d’autres le fassent ou changent les choses pour nous accommoder.


Alors, de quoi avez-vous besoin maintenant ?



Bonne réflexion !

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